Haïku

INTERVENTION DE M. PATRICK FETU AU COLLEGE

Dans le cadre du 3e concours de Haïku organisé par la ville de Beauchamp jusqu’au 18 avril 2021, M. Patrick FETU, qui est président du jury de ce concours, a été sollicité par Mme Gagnerault, professeur de français, pour intervenir dans les classes de 6e 1 et 6e2.

Lors de cette rencontre appréciée par les élèves, M. Fetu a expliqué ce qu’était qu’un haïku, son origine au Japon, sa pratique dans le monde entier. Il a expliqué comment lui est venue cette passion pour cette forme poétique bien particulière et la pratique de cet art depuis 2008.

Les enfants ont pu s’exercer à composer eux-mêmes un, voire plusieurs haïkus lors de cette séance et ont été invités s’ils le souhaitaient à participer au concours.

Le haïku, terme créé par le poète Masaoka Shiki (1867-1902), est une forme poétique calligraphiée et très codifiée d'origine japonaise et dont la paternité, dans son esprit actuel, est attribuée au poète Bashō Matsuo (1644-1694). Tirant son origine du tanka, il s'agit d'un petit poème, extrêmement bref, visant à dire l'évanescence des choses. Le haïku cherche à saisir un moment fugace d’émotion ou d’étonnement devant le spectacle de la nature au gré des saisons.

Encore appelé haïkaï ou hokku (son nom d'origine), le haïku doit comporter une notion de saison (le kigo) et une césure (le kireji). Si le haïku n'indique ni saison, ni moment particulier, on l'appellera Moki ; et s'il a pour sujet les faiblesses humaines et non la nature, et qu'il est traité de manière humoristique ou satirique, on le nommera Senryū.

Les haïkus ne sont connus en Occident que depuis le début du XXe siècle. Les écrivains occidentaux ont alors tenté de s'inspirer de cette forme de poésie brève et ont la plupart du temps choisi de la transposer sous la forme d'un tercet de 5, 7 et 5 syllabes (bien que des libertés puissent être prises).

Une personne écrivant des haïkus est appelée haijin ou haidjin, et parfois également haïkiste.

 

Haïkus de Basho :

De temps en temps
Les nuages nous reposent
De tant regarder la lune.

Sous la pluie d’été
Raccourcissent
Les pattes du héron.

Devant l'éclair -
Sublime est celui
Qui ne sait rien !

Rien ne dit
Dans le chant de la cigale
Qu’elle est près de sa fin.

Mes larmes grésillent
En éteignant
Les braises.

 

                  Matsuo Bashõ (1644–1695)